L'affaire des gendarmes de Bras-Panon ou "Niktamère" prend une nouvelle tournure. Patrick Lebreton, député-maire de Saint-Joseph, a interpellé, hier, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, lors des questions au gouvernement sur les dérapages racistes des gendarmes mais également du vice-recteur de Mayotte.
Lors de la séance des questions au gouvernement, hier, à l'Assemblée Nationale, Patrick Lebreton, député-maire de Saint-Joseph, a interpellé le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, sur deux affaires de dérapages racistes.
Celle concernant le vice-recteur de Mayotte, François Marie Perrin, après ses propos supposés au sujet des Mahoraise: "Le rythme des constructions scolaires ne pourra jamais suivre le rythme des utérus des Mahoraises…" (voir l'article ici : Mayotte : Le vice-recteur a-t-il insulté les Mahoraises? ), mais aussi plus récemment sur l'accent des jeunes mahorais (lire: Le vice-recteur de Mayotte fait scandale en évoquant l'accent des jeunes mahorais )
Mais surtout à propos de l'affaire qui a défrayé la chronique fin mai à la Réunion, celle de l'affichette raciste retrouvée dans les couloirs de la gendarmerie de Bras-Panon et stigmatisant les jeunes de banlieue en métropole en visant les personnes d'origine maghrébine les qualifiant de "Niktamère". Une affichette qui a valu la suspension du commandant de la gendarmerie de Bras-Panon ainsi que de deux gendarmes de la brigade.
"Je déplore que l'exemple ne vienne pas d'en haut"
"Le Préfet a immédiatement et fermement réagi en condamnant ces agissements et en promettant des sanctions. Je salue sa réactivité. Mais je déplore que l'exemple ne vienne pas d'en haut", explique le député-maire de Saint-Joseph.
"La libération de la parole raciste, encouragée par les propos récents et récurrents de plusieurs ministres et responsables de la droite est inadmissible, particulièrement dans les départements d'Outre-mer et singulièrement à la Réunion, terre de métissage et de tolérance", souligne Patrick Lebreton. De plus, dans sa question au gouvernement, le député socialiste demande que les deux gendarmes "impliqués" soient sanctionnés.
En conclusion, Patrick Lebreton a demandé" également de mettre un terme aux dérapages racistes de certains de vos ministres, dont les effets se font ressentir sur tout le territoire français. Et même à 10.000 kilomètres de Paris".
Jeudi 9 Juin 2011
Source : http://www.zinfos974.com
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